La guerre et tout ce qu’elle contient est brutal et sanglant.
Certains événements nous touchent plus que d’autres en raison de notre relation organique avec eux, en raison de notre connaissance personnelle de leurs victimes, et en raison de notre appartenance innée et humaine au lieu où ils se produisent...
Hier, la presse libanaise et les milieux médiatiques ont été choqués par la nouvelle de l’assassinat et de la liquidation du journaliste martyr Issam Al-Abdullah et de la blessure d’un nombre de journalistes qui exerçaient leur profession en couvrant les événements du Sud-Liban, directement visés par l’armée ennemie israélienne.
À quoi nous attendions-nous ? Que pouvons-nous encore attendre de cet ennemi raciste, fasciste et criminel ? Ceci, est la loi de « l’État d’Israël », le meurtre en sang froid de journalistes, non par peur d’une arme mortelle, d’un missile à longue portée ou d’opérations militaires. C’est plutôt la peur et la terreur de la vérité, la vérité qu’Issam transmettait à nos foyers.
Comment pourrait-il en être autrement ? Cet « État » criminel a été construit sur un mensonge, sur un mythe qui a conduit aux crimes et aux massacres les plus odieux contre tous ceux qui osaient objecter, contre tous ceux qui essayaient de penser et de raisonner au milieu de la folie.
Un « État » qui ne pouvait que recourir à un mythe religieux révolu, enfoui aux confins de l’histoire, pour en faire une loi qui nous est imposée, pour nous gouverner, nous et notre avenir et l’avenir de notre région.
Comme si des mythes imaginaires justifieraient les atrocités d’une poignée de criminels meurtriers, comme si le soutien international inconditionnel et le silence du monde entier leur permettraient d’effacer leur redoutable histoire noire et d’enterrer leurs sales actions sous les décombres de leurs obus et de leurs bombes.
Hier, Issam a fait tomber le mythe de « l’Israël imbattable » et a été le martyr et le témoin que cette entité barbare assoiffée de sang doit tomber et tombera, pas nécessairement sous les obus, mais devant la lueur de la vérité qui ne peut etre cachée.
Excuse-moi, Issam, aujourd’hui n’est pas le temps de la politique et de l’analyse, aujourd’hui est le moment de regretter notre perte.
Mais notre tristesse ne nous fera pas oublier le crime et sa laideur, nous ne voulons pas la vérité, Issam, parce que nous la connaissons, les tueurs ne se sont pas cachés, ils ont perpétré leur crime en plein jour et devant les yeux du monde entier.
Nous voulons les tenir responsables.
Tout le monde doit savoir que le jugement viendra inévitablement, personne, aussi grand et forcé soit-il, ne sera exempté de la justice de l’Histoire. L’Histoire ne faillit pas.
Excuse-nous, Issam. Toi jeune homme bon, joyeux, toi que le sourire ne quittait pas,
Permets-nous aujourd’hui de te pleurer de douleur. Au revoir...
À Issam
Au milieu d’une guerre qui fait rage, des événements nous frappent au cœur, non pas parce qu’ils sont plus terribles que d’autres ou plus brutaux…
# موسومة تحت :
- العدد رقم: 418